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Trop souvent considéré comme une simple opération complémentaire à l’usinage, le séchage des sciages nécessite de bonnes connaissances sur le comportement du bois et un savoir-faire pointu. Autant de pratiques déployées largement, ces dernières années, par les industriels de la filière parquets. Suivons dans le détail les étapes de ce processus primordial !
Le bois est un matériau hygroscopique. Cela signifie qu’il est susceptible d’absorber ou de perdre de l’humidité en fonction des conditions de l’air dans lequel il est placé.
Le séchage est une opération essentielle dans la chaîne de transformation du bois. Quand il est bien conduit, réalisé avec les équipements et process adaptés, il peut être optimisé en vitesse et en qualité pour donner toute satisfaction. Reste, après séchage, à être vigilant pour éviter toute reprise d’humidité, déformation ou dégradation éventuelle lors des opérations de stockage, de transport et enfin de mise en œuvre chez l’utilisateur final.
Pourquoi sécher le bois ?
Pour l’utilisation d’un produit bois, comme le parquet, à l’intérieur des maisons, il faut tenir compte de l’humidité vers laquelle il tendra en hiver, puis en été. En hiver, la température à l’intérieur des maisons est de l’ordre de 20°C, et l’humidité relative de l’air est d’environ 35%, ce qui correspond à un équilibre hygroscopique du bois proche de 7%. En été, les conditions sont voisines de celles de l’air extérieur ; l’équilibre hygroscopique correspondant est donc d’environ 13%. Ainsi, pour que les variations d’humidité soient minimales, il faut, lors de la transformation du bois, utiliser des sciages dont l’humidité correspond à la moyenne entre ces deux valeurs extrêmes, soit 10 % environ.
Un bois fraîchement scié n’est jamais aussitôt usiné, car il contient une grande quantité d’eau qu’il faut évacuer pour atteindre ce taux d’humidité. Avant d’être transformé en lames de parquet, les sciages suivent un processus de séchage parfaitement contrôlé, qui garantit qualité et stabilité dans le temps.
Le retrait du bois, un phénomène naturel maîtrisé
Au cours du séchage, les variations d’humidité du bois peuvent s’accompagner de variations volumiques, qu’on appelle le retrait. Le séchage du bois s’accompagne de variations dimensionnelles en largeur et en épaisseur. Dans un premier temps, c'est l'eau libre, contenue dans les vides cellulaires, qui est évacuée. Cette perte d’humidité se fait sans variations dimensionnelles du bois. Au moment où toute l’eau libre a disparu et où l’eau liée demeure intégralement, on a atteint le point de saturation des fibres. Le point de saturation des fibres correspond à un taux d’humidité voisin de 30 %. Au-dessous de celui-ci, et jusqu’à l’état anhydre (0% d’humidité), les variations d’humidité du bois provoquent des variations dimensionnelles : c’est le retrait.
Ces variations dimensionnelles, connues des industriels, sont prises en compte en amont lors du process de sciage, avec l’application de surcotes permettant de s’assurer que, au final, le produit fini présente les justes dimensions.
Une palette de procédés de séchage, et un savoir-faire
En sortie de scierie, les débits réalisés doivent être empilés le plus soigneusement possible en alignant les baguettes qui séparent les différentes couches de sciages à travers lesquelles doit circuler un courant d’air qui permettra l’évacuation de l’eau à la surface du bois.
Séchage naturel et process industriels
Pratiquement, le séchage peut être réalisé de différentes façons, simples ou combinées.
Bien conduit, le séchage artificiel est rapide, de bonne qualité et permet d’atteindre précisément les humidités recherchées pour les sciages. Pour ce faire, les fabricants de séchoirs ont développé, durant ces 20 dernières années, tout une gamme de matériels tels que les séchoirs par air chaud climatisé, les séchoirs par déshumidification par pompe à chaleur, les préséchoirs ou séchoirs de grande capacité à basse température, les séchoirs sous vide, fonctionnant avec différentes sources d’énergie possible : connexes du bois, gaz, fioul, électricité. Tous ces matériels sont dotés de systèmes de régulation automatique permettant de piloter au mieux les courbes de séchage adaptées aux caractéristiques des produits à sécher.
Dans ce cas, le séchage naturel consiste en un simple ressuyage des sciages qui sont ensuite transférés dans un séchoir artificiel pour atteindre l’humidité finale recherchée.
C’est un compromis idéal qui rassemble les avantages des deux techniques et qui permet de réaliser un séchage « à l’air libre » optimisé dans des conditions optimales : température et humidité optimisées et constantes, vitesse d’air régulière, pas d’alternance de pluie et de soleil, jamais de vent violent.
Les différents types de séchoirs ont pour points communs :
Les précautions avant la pose du parquet
Le bois ainsi stabilisé est encore susceptible de se déformer en cas de forte reprise d’humidité. Des précautions s’imposent donc au moment de la pose du parquet. Il est indispensable de prévoir des joints de dilatation périphériques : cachés sous les plinthes, ces espaces vides permettent aux lames de parquet de se dilater légèrement, sans créer de désordre.
Il est tout aussi recommandé, plusieurs jours avant la mise en œuvre, d’entreposer à plat les lames de parquet dans les pièces auxquelles elles sont destinées, afin que le bois atteigne son équilibre hygroscopique et se stabilise définitivement avant d’être posé.
Enfin, le parquet doit impérativement être posé sur un support sec : l’hygrométrie d’une chape ou d’un ragréage ne doivent pas excéder 3% avant la pose d’un parquet.
Consultez les règles de pose des parquets
Plus d’informations sur les parquets fabriqués en France, porteurs de la marque Parquets de France : www.parquetfrancais.org
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